Castelnau de Montmirail (81)

Bastide XIIè siècle
Castelnau de Montmirail, perché sur la colline
La place avec ses arcades

Un peu d'histoire ...

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Castelnou de Mon Mirailh, tel était le nom de Castelnau de Montmirail sous la plume d'un notaire en 1241.

"Castelnou " pour " chateau neuf " et " Mon Mirailh " pour désigner un mont qui est à la fois admirable par sa beauté, mais d'où l'on peut également regarder, surveiller.

Castelnau de Montmirail se dresse à 290m d'altitude, sur un promontoire en avancée de la chînes des coteaux qui longe la rive gauche de la Vère. Cette position, permettant de surveiller l'amont et l'aval d'une d'une grande partie du bassin de la rivière, convenait parfaitement à un château et à un village du Moyen-Age.

C'est Raymond VII, dernier Comte de Toulouse d'origine occitane, qui ordonna sa construction dans les années 1220. Sans doute y avait-il un habitat plus ancien, peut-être d'origine gallo-romaine, dispersé dans les environs.

Cependant, la fondation de Castelnau de Montmirail permet au Comte de Toulouse de regrouper les populations et ce, afin de mieux les contrôler économiquement, politiquement et juridiquement. Qui plus est , il bénéficiait aussi de l'aide des villageois pour défendre cet emplacement stratégique et entretir les murailles et appareils défensifs.

Raymond VII octroie aux habitants de Castelnau de Montmirail privilèges et franchises afin d'inciter au peuplement du nouveau village : permission de pacage dans la forêt proche, exemption de péages dans l'Albigeois, etc.

Dès l'origine, la communauté est administrée par 4 consuls, nommés par le seigneur ou son juge sur une liste une liste de 8 personnes présentés par les consuls sortants. Ce sont ces mêmes consuls qui en 1341, lors des négociations pour le financement de la guerre de Cent Ans nièrent farouchement être les habiatants d'une bastide afin d'éviter l'impôt.

Certains ont eu envie de trouver une régularité de bastide à ce village qui a su conserver son aspect médiéval jusqu'à nos jours.

La place des arcades, centre économique et social de la ville évoque les places bordées de couverts de nombreuses bastides. L'absence du château entretient également cette confusion. Il se dressait sur l'extrémité occidentale du mamelon, carré parfait avec cour intérieure , mais désaffecté depuis le XVIIè siècle, il a été démoli au début du XIXè siècle. Ce château disparu prouve néanmoins que Castelnau de Montmirail appartient plutôt à la famille des castelnaux qu'à celle des bastisdes.

Les portes et les murailles, reconstruites au XIVè siècle, présentes dès l'origine de la ville, soulignent cette appartenance puisque les bastides,contrairement aux castelnaux, étaient des villes ouvertes.

Ce sont ces même consuls qui payèrent en 1341 la Croix Reliquaire, trésor de Castelnau de Montmirail. Cette croix en argent doré sur âme de bois doré de pierres précieuses fut commensée par un orfèvre albigeois et terminé sur place par Maître Ot de Monconi, orfèvre toulousain. En ces temps troublé, il était sage de constituer au village un trésor de guerre.


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